Nous publions ici un extrait de la très belle lettre que la poétesse Murielle Compère-DEMarcy (MCDem) nous a adressée à la suite de sa lecture de "Missives du vent"
Monsieur,
Vous écrire que je viens de terminer la lecture des missives apportées par le vent et que je vous en adresse quelques impressions, comme prévu.
Oui, "un petit livre peut contenir un grand texte" comme vous me l'écriviez.
De ce haut silence, des images déjà retentissent et laissent leurs empreintes comme à la feuille d'or sur la ligne de mémoire marquée de rémanences & de réminiscences que la vie journalière en ses passages réactive.
---Ce haut silence "(…)où nichent toujours ces oiseaux dorés qui sont le champagne même, ou sa mousse (Première lettre),
La pluie et "son bruit de tango"---
Je me disais qu'une lecture à voix haute / une lecture-spectacle pourrait peut-être à bon vent prendre par le corps ces missives. Peut-être en avez-vous le projet.
J'aime l'au-revoir de ces lettres à chaque fois inédit et formulé la plupart du temps en une tournure interrogative qui ouvre l'horizon & ses perspectives -comme une invitation à poursuivre l'aventure. Du "À bientôt" initial au "Ciao" final, les au-revoir se déclinent en autant d'invitations à l'échange, au dialogue en ouvrant les espaces de silence & de solitude à l'instar de vases communicants, au-delà de la matérialité même du Temps.
Dès l'ouverture, le mortier des mots cimente & annonce des phrases posées comme les premières pierres d'un solide et bel édifice.
De l'inattendu s'y joue, un zeste d'ingrédients secrets ouvrant l'appétit de lire et offrant un plaisir durable au-delà de la lecture en cours.